Amitié et alliance historique de la Serbie et de la Grèce

Lors d’un point de presse à l’issue de l’entretien, Selaković a déclaré que la Serbie était fermement déterminée à renforcer la coopération et à intensifier le dialogue dans tous les domaines avec la Grèce, soulignant l'enjeu d'un soutien de principe et mutuel pour nos principales questions d'intérêt national.

-La Serbie et la Grèce sont des États frères liés par l'amitié et l'alliance historiques, et c'est à nous de profiter de ces liens aujourd'hui, afin de donner les meilleurs résultats dans ce que nous faisons pour les citoyens de nos pays et de notre pays dans son ensemble, Selaković a souligné.

Le ministre a particulièrement remercié la Grèce pour son soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de notre pays, ajoutant que le soutien des États membres de l'UE qui n'ont pas reconnu l'indépendance unilatéralement proclamée du «Kosovo» est précieux pour la Serbie.

De même, Selaković a déclaré que la Serbie restait cohérente dans son soutien à l'intégrité territoriale de la Grèce sur terre et sur mer.

- Avec le ministre Déndias nous avons évoqué le dialogue entre Belgrade et Priština et avons affirmé notre soutien au dialogue, comme seul moyen de trouver une solution durable, négociée, a dit Selaković.

Il a souligné que le soutien de la Grèce sur notre voie européenne est très important pour nous, indiquant que nous apprécions hautement la position de principe et l'engagement actif de la Grèce pour poursuivre l'élargissement de l'UE et l'intégration des Balkans occidentaux.

Le ministre a relevé que l'importance du format trilatéral établi avec Chypre, le format quadrilatéral avec la Bulgarie et la Roumanie a été discutée lors de la réunion, mais aussi l'établissement de nouveaux formats qui contribueraient à renforcer nos positions dans la région.

Le chef de la diplomatie serbe a souligné que la stabilité régionale et la préservation de la paix n'avaient pas d'alternative, surtout en ce moment de restructuration complète de l'architecture géopolitique de l'Europe et du monde.

-J'ai présenté l'initiative Open Balkans, j'espère le soutien pour ce format, qui n'est pas seulement sur la ligne de la Serbie, de l'Albanie et de la Macédoine du Nord, mais tous des Balkans occidentaux sont invités à y participer, a dit le ministre, ajoutant croire que la Grèce aussi pouvait y trouver sa place.

Selaković a déclaré que la Serbie était ouverte aux investisseurs grecs, rappelant que de 2001 à 2010, les investisseurs de ce pays étaient au deuxième rang pour le montant des investissements en Serbie, exprimant sa confiance dans le rétablissement d'une coopération plus étroite, vu que la Serbie était les trois derniers ans le premier pays du monde en termes d'investissement direct étranger par habitant.

-Nous sommes intéressés par le renforcement de la coopération dans le domaine de l'énergie, en particulier lorsqu'il s'agit de diversifier l'approvisionnement en sources d'énergie importantes, a déclaré le ministre, ajoutant qu'après la dernière rencontre entre le président Vučić et le Premier ministre grec Mitsotákis à Alexandroúpoli, où un terminal GNL a été ouvert, nous sommes convaincus que par la construction des interconnexions entre la Serbie et la Bulgarie dans un proche avenir, nous obtiendrons aussi du gaz de cette source.

Pour finir, Selaković a déclaré que dans quelques jours à Thessalonique, il rencontrerait à nouveau son collègue Déndias lors du sommet ministériel du Processus de coopération dans l’Europe du Sud-Est, remerciant la Grèce pour le travail qu'elle investit pendant la présidence de cette initiative.

Le ministre Déndias, remerciant pour l'hospitalité, a déclaré que le fait qu'il s'agisse de sa quatrième visite en Serbie en dit long sur les excellentes relations bilatérales entre nos deux pays.

-Aujourd'hui, je suis ici dans le cadre d'une tournée dans les Balkans occidentaux, avant le sommet du Processus de coopération en Europe du Sud-Est, qui se tiendra à Thessalonique la semaine prochaine, qui a lieu 20 ans après le sommet de Thessalonique, qui a lancé l’agenda pour les Balkans occidentaux. Le message clé que je transmets à mes interlocuteurs est que l'avenir des Balkans occidentaux est dans l'Union européenne, a déclaré Déndias, ajoutant que la Grèce fournit un soutien politique et technique à la Serbie pour qu’elle se rapproche le plus possible de l'Union européenne et la rejoigne à la fin.

Le chef de la diplomatie grecque a déclaré que la Grèce apprécie les efforts de réforme en Serbie et appelle à leur poursuite, ainsi qu'à l’alignement sur la politique étrangère de l'UE.

-Quant à la région, toute la région doit regarder vers un avenir commun, non pas vers le passé. Nous devons relever les défis à venir. A ce propos, nous avons discuté de nombreux sujets, comme Open Balkans, qui est une initiative qui nous semble intéressante, a déclaré le ministre Déndias.

Parlant du dialogue entre Belgrade et Priština, Déndias a déclaré qu'il était nécessaire de faire des progrès visibles dans les négociations afin de parvenir à un accord global juridiquement contraignant.

-Nous devrions également essayer de construire la stabilité et la prospérité régionales afin d'améliorer la coopération bilatérale et régionale. La Grèce reste vouée à resserrer les liens bilatéraux avec notre ami de longue date, la Serbie. La Serbie est un partenaire important du monde des affaires grec. Notre secteur privé a investi près de trois milliards d'euros en Serbie, et nous sommes fiers que les entreprises grecques aient créé 25 000 emplois, a dit le ministre, ajoutant que la Grèce est prête à continuer à investir en Serbie et à soutenir l'intention de la Serbie d'ouvrir un office de tourisme à Athènes, la Grèce étant l'une des destinations touristiques de prédilection pour les citoyens serbes.

Enfin, Déndias a salué la coopération entre la Serbie et la Grèce dans les instances internationales et a remercié pour notre soutien à la candidature de la Grèce pour devenir membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.