Selaković: La Serbie luttera par tous les moyens diplomatiques et politiques contre la demande d’adhésion du prétendu Kosovo au Conseil de l'Europe

20. mai 2022.
Le ministre des Affaires étrangères de la Serbie a déclaré que la 132e session du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe d'aujourd'hui était l'occasion de présenter clairement nos positions sur la situation en Ukraine et les problèmes qui se poseront au Conseil de l'Europe à l'avenir, à savoir la demande du prétendu Kosovo à adhérer à cette organisation.

Selaković a souligné qu'à cette occasion, à Turin, il s'était entretenu avec la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe Mme Marija Pejčinović Burić, qui, comme il l'a rappelé, a fait preuve d'une grande compréhension de nos vues lorsqu'elle a effectué une visite officielle en Serbie au début de l'année. Le ministre a également dit avoir parlé avec les ministres des Affaires étrangères du Danemark, de l'Irlande, de l'Islande, de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie, de la Géorgie, de la Moldavie, ainsi que les vice-ministres des Affaires étrangères de l'Ukraine et de la Slovaquie.

-Ce fut l'occasion de leur faire connaître plus précisément nos points de vue et notre position sur la question de la demande d'adhésion du prétendu Kosovo au Conseil de l'Europe, a déclaré Selaković, indiquant qu'il s'agit d'une majorité convaincante de pays qui ont toujours été de notre côté,  et qui avaient une position claire et de principe de soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Serbie, tandis que, selon le ministre, la rencontre avec des collègues d'Irlande et d'Islande était motivée par le fait que ces États membres sont membres du Bureau du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, ajoutant que l'Irlande a succédé ce jour à l'Italie à la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe pour les six prochains mois.

-Cette fois encore la Serbie a confirmé être l'un des rares pays européens à avoir des positions très claires sur les principes fondamentaux de la politique étrangère, à savoir être guidée par les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de d'autres pays et de respecter les frontières internationalement reconnues, a déclaré Selaković, soulignant qu'aujourd'hui certains intervenants, représentants de sept ou huit pays, ont parlé d’une manière inconsistante du respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de certains pays européens, tandis que d'autres pays dont l'intégrité territoriale a été violée, telle la Serbie, n'ont pas été mentionnés.

Selaković a déclaré que la demande éventuelle d'adhésion de Priština au Conseil de l'Europe est en conflit direct avec au moins deux articles du Statut du Conseil de l'Europe, soulignant qu'il s'agit d'un acte contraire à la résolution 1244 du CSNU et qu'il s'agit d'un acte direct contre la préservation de l'unité du Conseil de l'Europe et que l'unité entre les Etats est l'un des principes clés définis par le Conseil de l'Europe.

-Tout type d'argument selon lequel le prétendu Kosovo est un «trou noir» en Europe, où le CdE n'est absolument pas présent avec toutes les valeurs qu'il représente, n'est pas vrai, car le CdE est dans une présence neutre en termes de statut dans le territoire de notre province du sud, où il participe à l'organisation et à la mise en œuvre de divers projets, a dit Selaković, réitérant que cela ne pouvait en aucun cas être un argument utilisé par l'autre partie.

-Si les développements vont dans ce sens, la Serbie luttera contre par tous les moyens diplomatiques et politiques, et je suis convaincu que nous ne serons pas seuls dans ce combat, a conclu Selaković.